Quand cerveau & intestins sont connectés

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Hier encore, on considérait le cerveau comme le commandant en chef de nos émissions. Jusqu’à ce que de récentes découvertes révèlent que nos intestins hébergent une grande quantité de neurones, tous en lien direct avec lui. Et que la qualité de notre flore intestinale (le microbiote) influe grandement, non seulement sur nos humeurs, mais aussi sur notre état de santé général. intestins et cerveau : deux cousins inséparables !

Lien cerveau-intestins

On ne peut passer sous silence les travaux du Dr Catherine Kousmine, l’une des fondatrice de la mèdecine orthomoléculaire et du Dr Jean Seignalet, auteur de l’alimentation ou la troisième médecine, mais aussi de Paul Carton, Pierre-Valentin Marchesseau, Ilya Ilitch Metchnikoff, qui furent les premiers à constater et à établir un lien entre intestins, santé, maladie et cerveau.

C’est au niveau de l’intestin grêle que tout ce passe, avec la muqueuse intestinale, le système immunitaire et le microbiote. Impossible de les dissocier. Le microbiote intestinal est composé de 100 000 milliards de bactéries, virus, levures, champignons… plus de 1000 espèces différentes, qui pèsent de 1,5 à 2 kg et représentent 40 % du poids des matières fécales, et qui, à l’état normal, assurent le fonctionnement normal des intestins et à distance le silence des organes et la santé de l’organisme tout entier. On parle alors d’eubiose, sans lui, c’est la mort assuré. Le microbiote est donc presque un organe à lui tout seul. Cela constitue un capital ADN bactérien100 plus important que l »ADN cellulaire d’un organisme adulte. L’homme est donc beaucoup plus bactérien qu’humain : un vrai zoo ambulant !

Voilà une vraie réflexion et une nouvelle approche de la santé et de la maladie…

Lors d’une perturbation de la flore intestinale, il se produit une inflammation, puis une érosion de la paroi intestinale si le trouble persiste. Cela peut entraîner une hyperperméabilité intestinale, provoquant des troubles locaux d’abord, puis des manisfestations à distance et enfin d’un leakey gut syndrome (littéralement « un syndrome de l’intestin qui fuit »), qui va pertuber tout l’organisme (arthrose, infections, dépression, baisse de l’immunité, voire cancer…) D’ici peu, on pourra dire : « dis-moi comment est ta flore intestinale, je te dirai qui tu es et comment tu te portes. » Un exemple : Escherichia coli influe sur l’état des intestins, des reins, mais aussi sur l’humeur, en favorisant un état dépressif

extrait en cours d’écriture, rédigé par le Dr Martine Gardénal médecin homéopathe

parut sur Biocontact n° 282 – septembre 2017